Marcella BARCELO

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L’exposition inaugurale de la galerie Monteverita (127 rue de Turenne – Paris 3ème) s’organise autour du travail de Marcella Barcelo intitulé pour l’occasion « All of them witches ». Si tout ici s’articule autour du thème du film d’horreur, tout est aussi empreint de fantastique, et sème le doute, plus que tout… Cette jeune artiste tout juste sortie des Beaux-arts de Paris témoigne contre toute attente d’une oeuvre prolifique et d’une identité visuelle déjà bien élaborée dont nous avons ici un bel échantillon. Alliance de réalisme et de merveilleux au travers de multiples plans, son travail met essentiellement en avant le corps féminin, et ce, dans tout ce qu’il a d’être et de nature.

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Il y a donc de la naissance du monde dans le travail de Marcella Barcelo : non pas celle de Gustave Courbet (quoi que ?), mais celle d’un imaginaire nourri de fantasmes féminins, de récits mythologiques et de contes enfantins. Dragon, licorne, papillon, fleurs, arc-en-ciel habitent avec audace les seconds plans des pièces ici accrochées, laissant aux centres, si ce n’est aux premiers plans, des corps nus, à peine voilés ou à demi habillés. Ainsi disposés, ils ont une majesté sans pareil, et si on ne perçoit pas le travail de Frida Kahlo qui témoigne par sa peinture de la souffrance qui l’a contrainte sa vie durant, suite à un accident de tramway, on perçoit en tout cas le même tracé, la même figuration, sa précision et sa gravité. L’art nous invite en effet à déceler ce qu’il y a derrière les apparences. Que ce soit souffrance, ou digne singularité, la série de portraits nous le confirme et en particulier celui d’Augustine, célèbre patiente de Charcot.

Merci à Marguerite Courtel, attachée de presse, pour cette belle métaphore de l’art qui fait tomber les masques.

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www.monteverita.com