Dîner sur l’herbe
Attraper le paysage, telle est la mission de Vincent Bébert, celle qu’il poursuit chaque été en Savoie, tout peintre migrateur qu’il est à la saison des hirondelles. Mission encore hautement accomplie cette année, à ceci près que quelque chose a changé. A la lisière des forêts qui peuplent ses paysages, sous ses ciels crépusculaires qui rehaussent les couleurs des montagnes, une douceur sans précédent se fait jour. Elle s’exprime dans la silhouette d’une femme, dans les jeux d’un enfant, dans le regard d’un maître qui se perd au lointain. Des impressions de contentement, de sérénité aussi, qui nous portent bien loin de la tempête de Turner et nous rapprochent autant des champs de coquelicots de Monet. Il y a donc de l’impressionnisme dans le travail de Vincent BEBERT, et les titres de ses toiles sont évocateurs en ce sens. Or les camaïeux assez sombres, quoi que parfois transpercés de lumières, ainsi que le marouflage, nous rappellent à des techniques qui n’appartiennent qu’à ce peintre.
Alexandre Hollan sur le motif