Idaf ou la puissance du trait

Il y a dans le travail d’Idaf, un art du trait, si ce n’est une génialité. A la manière de l’écriture chinoise, il en révèle son côté graphique et pictural, une esquisse d’autant plus expressive qu’elle se courbe et s’affine selon une nécessité intérieure, suggérant son objet, bien plus qu’elle ne l’affirme. Le geste n’est pas répétitif et pourtant, ce sont souvent des visages qui apparaissent au travers de ces encres ou acryliques sur papier. Le trait fait tout à lui seul, et quand il n’y a que le trait, on s’en contente sans rien manquer. Oui, ce trait comporte des effets de matière : un mouvement et une épaisseur qui donnent au dessin une profondeur sans égal. S’il y a forme et couleur, elles ne viennent qu’en un surplus délicat. Le trait d’Idaf a une relation organique avec ce qu’il dessine. Il n’est plus seulement ce qui contourne l’objet. Il n’est plus un simple tracé. Il produit des figures animées de souffle, de dynamisme et de rythme.

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